L’audiovisuel est une industrie culturelle multiple
La production audiovisuelle rassemble à elle seule 49% des entreprises, ce qui en fait la branche la plus conséquente en nombre d'entreprises. Elles sont très nombreuses et de tailles réduites. C’est à la fois un marqueur de la diversité culturelle française en matière de production de contenus, mais aussi le témoin d’une dissémination en microstructures, car souvent, un nouveau projet est porté par une nouvelle structure.
La branche professionnelle de la prestation technique image et son représente 23% des entreprises. Elle connaît une dynamique continue avec le développement des besoins en informatique audiovisuelle pour les tournages, les réseaux audiovisuels et la postproduction, notamment dans les effets visuels. La production cinématographique regroupe 17% des entreprises.
La radiodiffusion compte 6% des entreprises. Le nombre de structures a explosé dans les années 1980 avec la libéralisation de la bande FM et l’émergence des radios associatives à côté des radios publiques et généralistes. A la différence des autres branches professionnelles, les radios sont implantées sur l'ensemble des régions françaises et également sur le web.
La télédiffusion est la plus petite branche avec 147 entreprises, soit seulement 1% de l’ensemble du champ, mais elle emploie un nombre conséquent de salariés et regroupe les plus grands groupes audiovisuels. La télédiffusion est essentielle dans la chaîne de valeur de l’audiovisuel car elle acquiert les programmes audiovisuels et contribue au financement des films.
Note de conjoncture sur le métier de storyboarder à l'heure de l'IA L’Observatoire des métiers...
Métiers du journalisme audiovisuel et IA générative : état des lieux et projections La CPNEF d...
Portrait sociodémographique des scriptes de fiction et des scriptes de programmes audiovisuels. ...
Etudes sur les besoins en recrutement dans la télédiffusion et des prestataires techniques image ...
Si les usages autour de l’intelligence artificielle générative (IAG) sont déjà en cours dans les ...
Étude d’opportunité sur le métier de scénariste et les évolutions de ses compétences Arrivée d...
En décembre 2023, la CPNEF de l’audiovisuel pilotait, avec le soutien de l’Afdas, un état des lie...
La commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation (CPNEF) de la branche profession...
Note de conjoncture sur le métier de storyboarder à l'heure de l'IA L’Observatoire des métiers...
Métiers du journalisme audiovisuel et IA générative : état des lieux et projections La CPNEF d...
Portrait sociodémographique des scriptes de fiction et des scriptes de programmes audiovisuels. ...
L’Observatoire des métiers à l’heure de l’IA dans les industries culturelles et créatives, lancé par Audiens, l’Afdas et le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), publie sa première note de conjoncture à l’occasion du Festival de Cannes. Elle se penche sur un métier emblématique du secteur de l’animation : celui de storyboarder, et questionne les premiers effets de l’intelligence artificielle (IA) sur l’emploi et l’exercice de cette profession.
Un métier annoncé comme particulièrement exposé à l’IA
Dès le lancement de l’étude, le métier de storyboarder a été identifié comme l’un des plus sensibles à l’émergence d’outils d’intelligence artificielle générative, capables de produire des images ou d'assister dans la mise en scène visuelle. Mais les données d’emploi viennent tempérer ces hypothèses : aucun impact net, ni positif ni négatif, n’est à ce jour observable. Au contraire, les effectifs de storyboarders ont légèrement augmenté ces dernières années, y compris en 2024, malgré un contexte économique tendu dans le secteur de l’animation.
Un métier technique, mais avant tout créatif
Les nombreux entretiens menés dans le cadre de cette note de conjoncture, tant auprès de professionnels storyboarders que de studios d’animation, ont mis en lumière une réalité partagée : le storyboarder est bien plus qu’un technicien. Il ou elle est un acteur central dans la mise en scène d’un film ou d’un programme, en étroite collaboration avec le réalisateur. La dimension artistique et narrative du métier, les allers-retours créatifs constants, mais aussi la compréhension fine du rythme, des cadrages ou des intentions de jeu ne sauraient, à ce jour, être pleinement substitués par une IA.
>>> Lire aussi : Impacts de l'IA générative dans le journalisme audiovisuel
Vers une possible polarisation du secteur
Si l’impact de l’IA semble encore limité aujourd’hui, la note adopte également une approche prospective. Avec le perfectionnement des outils d’IA, le secteur de l’animation pourrait évoluer vers une polarisation :
Un nouvel observatoire pour mieux comprendre les mutations à venir
Ce travail s’inscrit dans une dynamique plus large : l’Observatoire des métiers à l’heure de l’IA dans les industries culturelles et créatives a vocation à suivre l’impact de l’IA sur l’emploi et les métiers dans les filières du cinéma, de l’audiovisuel, des médias et du jeu vidéo. À terme, il pourrait s’élargir à d’autres secteurs, comme la musique.
>>> Retrouvez le communiqué de presse d’Audiens, l’Afdas et le CNC sur la création de l’Observatoire des métiers à l’heure de l’IA dans les industries culturelles et créatives.
L’observatoire publiera chaque trimestre une note de conjoncture centrée sur une famille de métiers. La prochaine, attendue à l’été 2025, portera sur le métier de doubleur.
>>> Consultez la note de conjoncture sur le métier de storyboarder :
La CPNEF de l’audiovisuel, avec le soutien de l’Afdas, publie une étude afin de dresser un état des lieux des usages dans le secteur et évaluer les impacts réels et projetés des technologies d’IA, et particulièrement d’IA générative, sur l’emploi, l’organisation et les métiers du journalisme audiovisuel.
Réalisée par BearingPoint entre octobre 2024 et fin janvier 2025, elle répond à un double enjeu de compréhension des usages actuels des technologies d’IA générative, et de projection sur les impacts sur le secteur à court, moyen et long terme.
Les IA génératives se caractérisent par leur rythme d’évolution particulièrement rapide, rendant l’exercice d’évaluation et de projections des impacts sur les métiers et l’organisation difficile. Dans ce cadre, l’approche combine l’analyse de sources disponibles sur la période de l’étude (novembre 2024 – janvier 2025) et une analyse terrain, reposant sur la conduite de 26 entretiens auprès de professionnels du secteur.
État des lieux : utilisations et perceptions de l’IA/l’IA générative par les acteurs du secteur du journalisme audiovisuel
Quel regard portent les métiers sur ces technologies ? quelles motivations, stratégiques ou individuelles, les poussent à les intégrer dans les rédactions ? quelles craintes et quelles opportunités perçoivent-ils ?
Projections : impacts pressentis sur l’organisation des rédactions, sur l’emploi et le métier
Les impacts de l’IA générative dans le journalisme audiovisuel se traduisent à 3 niveaux : à l’échelle du marché, à l’échelle des organisations, à l’échelle du travailleur.
Quelles applications sur la chaine de production de l’information ? quelles initiatives et moyens de mise en œuvre dans les organisations ? quelle évaluation de ces usages à date par les organisations ?
Préconisations
Cette étude a permis de mettre en lumière des besoins d’accompagnement et des leviers d’action pour les professionnels du secteur, en matière d’évolution de l’emploi, d’organisation et de métiers dans les rédactions :
>>> Consultez le rapport et la synthèse de l'étude Métiers du journalisme audiovisuel et IA générative :
Dans un contexte d’essor des séries, d’augmentation des productions étrangères et de diversification des formats (streaming, réseaux sociaux), la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation (CPNEF) de la branche professionnelle de l’audiovisuel, avec l’appui de l’Afdas, a confié au cabinet CG Conseil la réalisation d’un portrait sociodémographique des scriptes de fiction et des scriptes de programmes audiovisuels.
L’étude répond à trois finalités :
Que peut-on dire de ces métiers ?
Bien que portant un titre similaire, les deux métiers se réfèrent à des missions et conditions d’exercice différents. Les scriptes de fiction se concentrent sur des œuvres narratives non diffusées en direct, assurant la continuité artistique et technique sur des projets de longue durée, avec une forte préparation et implication en post-production. En revanche, les scriptes de programmes audiovisuels interviennent souvent dans des tournages de télévision en direct ou enregistrés en conditions de direct, coordonnant les aspects techniques et éditoriaux en temps réel avec une préparation plus rapide et une implication moindre en post-production.
L'entrée dans la profession, qu'il s'agisse de fiction ou de programmes audiovisuels, se fait majoritairement dans le cadre d’un premier emploi (61 % pour les scriptes de programmes audiovisuels contre 79 % pour les scriptes de fiction). Pour les deux métiers, les modalités d'apprentissages concernent, en premier, les formations spécifiques au métier (44,4% pour les scriptes de programmes audiovisuels versus 44,9 % pour les scriptes de fiction) suivies de l’apprentissage "sur le tas". Même si les deux professions sont majoritairement exercées sous le régime du contrat à durée déterminée d’usage (CDDU), cela est plus caractéristique des scriptes de fiction (97%). De plus, les deux métiers sont soumis aux évolutions techniques et artistiques du secteur audiovisuel.
L'apparition et le déploiement de logiciels métiers tout comme la multiplication et la diversification des technologies impactent significativement les deux professions. L'émergence de l'intelligence artificielle pourrait, à terme, entraîner une activité de certification de l'authenticité des contenus.
Les modèles économiques et budgétaires des projets entraînent une diminution des temps de préparation et une intensification des tournages. L'évolution des habitudes et des modes de consommation influence également le secteur.
>>> Consultez le Portrait des scriptes :
Deux études menées par la CPNEF de l’audiovisuel, avec l’appui de l’Afdas, dans le cadre de l’enquête sur les Besoins en métiers et compétences, se concentrent sur l’attractivité des métiers et les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises de deux branches : celles de la télédiffusion et celles des prestataires techniques image, son.... Les métiers des technicien(ne)s trafic, exploitation vidéo, support et maintenance broadcast sont en première ligne de ces difficultés.
Pour tous les acteurs professionnels engagés dans une démarche de transition numérique et écologique, les besoins d’adaptation ont été fortement exprimés en ce qui concerne les compétences liées à la réalité virtuelle et augmentée, la gestion de contenus numérique pour des diffusions multiplateformes, la diffusion de contenus en ultra haute définition, la gestion de flux 5G en multiplateforme, la mobilisation de l’IA dans l’analyse de la performance ou de la personnalisation de la relation avec les clients.
Face à ces difficultés, les résultats de l’étude aboutissent à des préconisations communes aux deux branches :
Les acteurs de la télédiffusion souhaitent engager d’autres projets dans la continuité de cette étude, dont celui de rester en veille sur la pertinence de diligenter des études d’opportunité sur la mise en place de parcours professionnalisants ou certifications spécifiques - conducteurs d’antenne, scripte.
>>> Pour aller plus loin: Consultez la monographie des Besoins en recrutements dans le Spectacle Vivant
La mission a été réalisée dans le cadre de l'Engagement de Développement et des Compétences (EDEC) Culture, Création, Communication, Sport et Tourisme, accord conclu entre les représentants des secteurs concernés, le ministère du Travail et de l’Emploi, le ministère de la Culture, le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative et l’Afdas.
>>> Consultez les monographies et synthèses de l'étude sur les besoins des prestataires techniques de l'audiovisuel et dans la télédiffusion:
Scénaristes : quelles sont les évolutions du métier et des compétences ?
Arrivée de l’intelligence artificielle, place grandissante des plateformes de Service de vidéo à la demande (SVOD), organisation du travail : la transformation en profondeur du secteur de la culture, et principalement des activités artistiques, a des impacts significatifs sur les compétences en écriture scénaristique.
Fort de ce constat, l’Afdas en collaboration avec la Cité des scénaristes. a confié la réalisation d’une étude sur le métier de scénariste et les évolutions de ses compétences au cabinet Co&Sens.
Objectifs :
Dans l’optique d’avoir un panorama le plus exhaustif possible des évolutions liées à l’activité d’écriture scénaristique, l’étude porte sur l’ensemble des domaines d’activité ayant recours à l’écriture scénaristique : Audiovisuel, Cinéma, Jeu vidéo, Bande dessinée.
Métiers cartographiés : scénariste, directeur d’écriture, directeur littéraire, producteur, narrative designer, game designer, scénariste BD.
>>> Retrouvez la synthèse de ce rapport d’activité sur l’écriture scénaristique
Renouvellement du CQP Expert technique en création numérique
La commission paritaire nationale emploi formation (CPNEF) de la branche professionnelle de l'audiovisuel, avec l’appui technique de l’Afdas, a réalisé une étude d'opportunité et d'ingénierie en vue du renouvellement de l'enregistrement du Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Expert technique en création numérique (ETCN) aussi appelé Technical Director (TD), auprès de France compétences.
Confiée au Cabinet Paradoxes Conseil, cette étude avait pour objectifs de :
Créé en 2018, ce CQP ETCN a été inscrit sur la liste des métiers émergents de France compétences en 2020. Aujourd’hui il en est à sa 4ème promotion de certifiés. Les derniers chiffres indiquent une bonne insertion de l’ensemble des certifiés dans le métier de TD et dans l’emploi en général :
>>> Consultez l’étude :
Réalisation d'un état des lieux de l’activité de coordination d’intimité dans la production audiovisuelle et cinéma, piloté par la CPNEF de l'Audiovisuel.
Apparue récemment dans le cinéma et l’audiovisuel, l’activité de coordination d’intimité a été particulièrement mise en lumière depuis l’affaire Weinstein et les révélations du mouvement #MeToo. Son développement s'inscrit au sein de nombreuses initiatives visant la prévention des violences sexistes et sexuelles dans la production audiovisuelle et cinéma.
En France, le coordinateur, ou plus souvent, la coordinatrice d’intimité, coordonne l’ensemble des équipes parties prenantes lors de la préparation et du tournage de scènes d’intimité, entendues notamment comme scènes impliquant de la nudité, des actes sexuels simulés, des violences sexuelles, des baisers ou des caresses des parties intimes. Il ou elle a pour mission d’établir et faire respecter le cadre dans lequel sont préparées et tournées les scènes d’intimité, en apportant de la transparence, et en parvenant à des accords conciliant consentement et besoins de la narration, pour anticiper et éviter la survenue de problème lors du tournage de ces scènes.
L'objectif de cette étude est de comprendre et de faire connaître l’activité de coordination d’intimité, afin de structurer son développement et accompagner sa professionnalisation.
Etude pilotée par la CPNEF de l'Audiovisuel avec le soutien de l'Afdas, publiée en décembre 2023, réalisée par Co&Sens
Administrateur de production: des compétences à certifier
L'administrateur de production assure la gestion financière, comptable, sociale, fiscale et administrative des productions audiovisuelles et cinématographiques (longs métrages, documentaires, séries télévisées...). Aux côtés du directeur de production, ce professionnel établit le devis définitif d'un film, produit les prévisions de trésorerie, suit l'application de l'ensemble des contrats et contrôle les dépenses de la production. Cette profession, pourtant indispensable au bon déroulement d'un projet audiovisuel, connait ces dernières années de grandes difficultés de recrutement.
Avec l'essor des séries télévisées et des plateformes, les projets de production audiovisuels se sont allongés et complexifiés, nécessitant des équipes de tournage et de production plus importantes. Si la majorité des équipes de productions avaient auparavant recours à un seul administrateur de production, nombreux sont aujourd'hui les projets audiovisuels qui font appel à des équipes d'administration de production. L'augmentation des besoins en recrutement, couplé à l'allongement de la durée des projets accentue le phénomène de pénurie d'administrateurs de production, ces derniers étant en poste sur de plus longues périodes.
Pour répondre à ces difficultés récurrentes de recrutement, la CPNEF de l’audiovisuel, en partenariat avec l’Afdas, Pôle Emploi et les organisation syndicales employeurs du secteur, a organisé, au premier semestre 2022, une préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC) Administration de production. Avec 93% des professionnels en emploi six mois après leur formation, le dispositif a rencontré un véritable succès et sera reconduit au premier semestre 2023. En complément de ces initiatives ponctuelles, la CPNEF de l'audiovisuel a étudié l'opportunité de créer une certification en administration de production. Cette étude a mené à la création du certificat de qualification professionnelle (CQP) Administrateur de production cinéma et audiovisuel.
Etude publiée en septembre 2023
3D Temps réel, quelles nouvelles compétences?
Depuis cinq ans, le champ de l’audiovisuel connaît une véritable révolution technologique avec le développement d’outils et de procédés dits «temps réel». Désignant un éventail de méthodes de production, de prévisualisation et de fabrication de films, ces procédés offrent aux professionnels de nouvelles possibilités créatives et métamorphosent le paysage audiovisuel. Le déploiement des outils temps réel bouleverse l'ensemble de l'organisation d'une chaîne de fabrication d’un film puisqu'une une partie des activités traditionnellement exercées en phase de post-production, comme les effets visuels, sont dès lors exécutées en amont du tournage, en phase de préproduction. En animation, les productions en temps réel transforment les workflows habituellement linéaires en travail simultané et collaboratif, redessinant ainsi de nouvelles façon de travailler.
L'étude de la CPNEF de l'audiovisuel a permis d'identifier et de circonscrire le périmètre de compétences associées à la 3D Temps réel afin de construire une certification au plus près des besoins des professionnels et des entreprises. Le certificat de compétences professionnelles(CCP) Intégrer les outils
et méthodes 3D Temps réel dans un projet audiovisuel permettra ainsi aux infographistes 3D de s’acculturer aux particularités d’un mode de production Temps réel et d’acquérir les compétences-clés nécessaires à la prise en main de nouveaux outils spécifiques à la 3D Temps réel. Le certificat prévoit l’application de ces nouvelles méthodes de travail en production de films d’animation, mais également en plateau broadcast ou en tournage de fiction.
Etude publiée en décembre 2022
>>> Etude d'opportunité pour la création d'une certification "Intégrer les méthodes et outils 3D Temps réel dans un projet audiovisuel"