La distribution de films et l’exploitation cinématographique sont confrontées à un changement de modèle économique, lié au développement des technologies numériques. Cette étude analyse l’évolution des métiers.
Les branches de la distribution de films et de l’exploitation cinématographique sont confrontées depuis quelques années à de nombreuses mutations. Si l'évolution majeure tient au développement des technologies numériques, et en particulier à la dématérialisation du support de projection, celle-ci ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. De manière plus subtile, ces deux secteurs professionnels font face à un changement de modèle économique, dans lequel la concurrence de nouveaux canaux de distribution (Internet et les diverses possibilités de téléchargement) et de visionnage (le « home cinéma ») rend obligatoire la réflexion autour du service rendu au client.
Le succès de certains films en 3D a fini de rendre impératif, même pour les plus réticents, l'équipement des salles en numérique, avec un plan de déploiement d'aides publiques pour les plus petites exploitations. Les relations économiques entre distributeurs et exploitants s'en trouvent profondément modifiées, et de nouveaux métiers, liés au déploiement de ces équipements et à la collecte des contributions dues par les distributeurs, apparaissent.
Au-delà de ces évolutions techniques, économiques, juridiques, commerciales etc. se pose, pour chacun des acteurs, la question du modèle de qualité de service qui garantira à la fois l'équilibre économique et la satisfaction de la clientèle, source de fidélisation.
Cette question ne rencontre pas de réponse univoque, et chaque entreprise la règle à sa manière. Pour certains, l'accent sera mis sur la diversification de l'offre, dans un cadre facile d'accès (la présence de parkings), et proposant une prestation dépassant le temps de la projection (espaces de jeux ou de restauration, vente de supports culturels…). Pour d'autres, l'avantage concurrentiel reposera sur l'originalité d'une programmation qui fera la part belle aux échanges avec les spectateurs, et parfois les équipes des films.
Ce rapport fait le point sur les évolutions récentes des métiers (chaine éditoriale, promotion, commercial) liées notamment à l’apparition de nouveaux moyens de publications et l’incursion de nouveaux acteurs.
Dans le cadre de l’observatoire des métiers de l’Edition, les membres paritaires de la CPNE ont souhaité :
réaliser une étude sur l’évolution des métiers de l’Édition,
mener une étude complémentaire sur les formations métiers du secteur.
Le SNE, les organisations syndicales signataires de l’accord et l’OPCA CGM ont de nouveau fait appel au cabinet de conseil, Aon Hewitt, pour les aider à mener à bien ces deux missions.
L’étude présente les évolutions récentes et anticipées par les entreprises de trente-deux fonctions spécifiques et usuelles du secteur de l’Edition et s’appuie sur les fonctions repères de la Convention Collective Nationale de l’Edition. Pour chaque fonction repère a été défini un référentiel de compétences.
Les entreprises ont également été interrogées sur les évolutions récentes du secteur de l’Edition ayant eu un impact sur ces métiers (notamment sur l’apparition de nouveaux moyens de publications et sur l’incursion de nouveaux acteurs).
Enfin, il a été demandé aux entreprises d'identifier les formations initiales d'appartenance de leurs effectifs "Jeunes Diplômés", recrutés depuis moins de trois ans, et d’évaluer leur bon niveau d’adéquation aux évolutions du secteur.
Rapport complet
Ce rapport s’appuie sur une enquête menée auprès des entreprises du secteur par la société Amnyos avec l'Afdas. Parmi les bénéficiaires des différents dispositifs de formation, les employés et techniciens sont les plus représentés. Du côté des entreprises, celles qui comptent plus de 100 salariés sont celles qui engagent le plus d’actions de formation.
Ce rapport présente une photographie statistique ainsi qu’un diagnostic qualitatif de la situation économique du secteur, soumis à de lourdes mutations. Sous un angle prospectif, il analyse les impacts de ces phénomènes sur les emplois et la gestion des ressources humaines.
Deux raisons principales motivent la branche de l’Édition phonographique et l’État dans le lancement de ce contrat d’étude prospective :
Première raison : le secteur subit des mutations lourdes, pour ne pas dire une crise profonde. De nombreux facteurs actuels ou potentiels ont des impacts sur le secteur ; citons en quelques-uns à titre illustratif, sans prétendre à leur exhaustivité et à leur exactitude à ce stade :
Une transformation profonde des modes de diffusion
En parallèle, l’impact considérable des téléchargements illégaux, enjeu majeur du secteur, sur lequel la profession et les Pouvoirs publics tentent de trouver des réponses.
Une évolution en conséquence des pratiques sociétales de consommation qui se transforment
Peut-être certaines formes de concurrence ou de partenariats avec les labels
Des possibilités d’évolutions fiscales pouvant avoir des impacts positifs sur le secteur.
En réaction à ces facteurs exogènes, les évolutions de la stratégie des entreprises du secteur ; citons par exemple les diversifications ou des centrages.
Sachant que d’autres repositionnements produits/marché sont en cours d’analyse et de mise en œuvre chez les majors et les indépendants.
Une transformation structurelle du secteur lui-même, qui peut prendre des formes très différentes
Les impacts de ces mutations sur l’emploi sont majeurs et globalement défavorables
Les impacts quantitatifs sur les effectifs risquent d’être encore importants
Qualitativement, ces facteurs conduisent au déclin de certains métiers (logistique de distribution, personnels en relation avec les commercialisateurs, suivi des sous-traitants du pressage et de l’impression, etc.) mais aussi à la nécessaire émergence de nouvelles compétences au sein des entreprises, par exemple la communication, l’export, la gestion de carrière des artistes, la gestion rigoureuse au sein des petits labels, dont la recherche de financement, etc.
Les entreprises et les professionnels de la branche ont ainsi un besoin important de soutien, pour les accompagner dans les mutations en cours et les aider à se préparer aux nouvelles évolutions à venir d’où l’intérêt de ce contrat d’étude prospective, destiné à repérer toutes ces évolutions afin d’aider les partenaires sociaux et l’État à définir les politiques d’emploi et de formation prospectives et adaptées.
Deuxième raison : le secteur vient de se structurer en branche et souhaite engager une véritable dynamique collective autour de la problématique de l’emploi et de la formation
Trois instances de créations récentes doivent être alimentées en informations :
Pour mémoire, la Commission CCN, qui devra notamment faire vivre dans le temps les trois annexes de la CCN (classifications métiers à faire évoluer) ;
La CPNEF, qui doit pouvoir disposer de toutes les informations pour définir ses politiques d’emploi et de formation ;
L’Observatoire de la branche, dont le CEP pourrait être l’étude fondatrice.
Ainsi ce CEP poursuit un double objectif :
Certes le recueil des informations les plus fiables et les plus prospectives, par le prestataire, auprès des entreprises et des partenaires ;
Mais aussi, comme c’est le cas dans tous les CEP mais avec une importance particulièrement renforcée ici, engager une véritable dynamique partenariale, paritaire et tripartite, riche et constructive, qui aura d’abord à se prononcer sur le diagnostic partagé, sur les scénarios d’évolution, sur les recommandations et enfin et surtout sur leur mise en œuvre dans les années à venir.
Rapport à télécharger
Ce rapport présente l’évolution des métiers exercés dans le secteur de l’édition du livre, à partir d’enquêtes menées auprès des éditeurs.
L’accord du 9 septembre 2005 sur la formation professionnelle dans l’Édition a permis la mise en place d’un observatoire prospectif des métiers et des qualifications de l’édition. Le comité de pilotage de l’observatoire, en formation paritaire, fixe l’orientation et le calendrier des travaux. Le comité de pilotage a ainsi déterminé le cadre d’une étude sur l’évolution des métiers dans le secteur de l’édition, afin, notamment, d’anticiper au mieux les besoins des éditeurs en termes de formation des salariés.
Le SNE, les organisations syndicales signataires de l’accord et l’OPCA CGM ont fait appel à Hewitt, cabinet de conseil pour les aider à mener à bien cette mission. L’ensemble des adhérents du SNE a été invité à participer. 42 maisons d’édition ont répondu, ce qui représente un effectif total hors TAD de 6 432 salariés. Les résultats de l’enquête lancée le 20 avril 2007 et validée par le comité de pilotage paritaire le 21 janvier 2008 permettent de dégager des éléments repères et des commentaires représentatifs sur l’état des lieux des métiers et les perspectives de la formation au niveau de la branche. La présente étude est une présentation synthétique des travaux de l’observatoire permettant de cerner l’évolution quantitative et qualitative des métiers, des emplois et des qualifications.
Elle fournit les informations nécessaires à la définition d’orientations et de priorité de formation professionnelle au niveau de la Branche de l’Édition :
Des données relatives à l’évolution des compétences requises dans chacune des fonctions listées ;
Des données relatives à l’émergence de nouveaux métiers.
Cette étude présente l’évolution anticipée par les entreprises ayant répondu au questionnaire sur les deux ans à venir des fonctions étudiées. Celles-ci sont au nombre de 25.
L’étude s’appuie sur les formations repères des entreprises d’édition décrites dans la convention collective nationale de l’édition.
Pour chaque fonction repère a été défini un référentiel de compétences.
Il a été demandé aux entreprises de se prononcer sur l’évolution de ces compétences à échéance de 2 ans. Ce sont ces données qui sont reprises dans cette synthèse.
Par ailleurs, il a été demandé aux entreprises de se prononcer sur l’évolution des formations transverses et sur l’éventuelle apparition de nouvelles fonctions transverses.
Rapport à télécharger