Une étude sur l’insertion et les parcours des journalistes entrés dans la profession depuis 1998.
C’est une réelle plongée dans ce qui bouleverse l’écosystème des médias depuis une vingtaine d’années : mutations du métier secoué par la révolution numérique et la crise économique, précarisation rapide, emploi décorrélé des attentes professionnelles, part grandissante du web, augmentation des sorties de la profession…
Chiffres et datavisualisations viennent illustrer les résultats de l’étude et dessiner un portrait-robot des diplômés en journalisme :
- Un nombre de cartes de presse en baisse, particulièrement parmi les premières demandes : de 2 280 nouvelles cartes en 2000, leur nombre passe à 1 672 en 2015.
- L’information communication se retrouve en tête des disciplines suivies par les nouveaux titulaires de la carte de presse dans leur cursus préjournalisme : 21% ont ce parcours parmi les diplômés en journalisme, 34,5% parmi les non diplômés en journalisme.
- Près de la moitié des journalistes trouvent leur premier emploi après un stage ou des piges, 28% par le réseau de l’école.
- Le web prend une place grandissante en début de carrière : c’est maintenant le troisième média parmi les diplômés en journalisme, après la presse et l’audiovisuel.
- La précarité s’installe dès les 36 premiers mois de carrière dans le journalisme. 35,7% des diplômés en journalisme sont en CDD lors de leur première demande de carte.
- On assiste à une augmentation des sorties de la profession : 40 % des nouveaux titulaires de la carte en 2008 sont sortis des fichiers de la CCIJP au bout de 7 ans. Pour la cohorte 1998, ils n’étaient que 28 % sur la même période.
- La précarité, les conditions d’exercice de leur métier, un accès plus difficile à l’encadrement : autant de cause de sorties de la profession.
L’étude est disponible sur le site de la CPNEF de l’Audiovisuel et l'observatoire des métiers de la presse.