Dans un contexte de profondes mutations économiques, technologiques et sociétales, l’Afdas et la DREETS Normandie ont réalisé une étude prospective sur l’évolution des besoins en emploi et en compétences des professionnels des secteurs relevant de l’Afdas* en région Normandie. Cette étude a été conduite avec l’appui du cabinet Olecio.
Les transitions numériques, environnementales et sociétales transforment en profondeur l’organisation du travail et l’exercice des métiers. L’émergence de l’intelligence artificielle, l’évolution des attentes des publics, l’accélération de la transition écologique et les conséquences durables de la crise sanitaire fragilisent des secteurs déjà soumis à de fortes évolutions structurelles.
Ces mutations interrogent directement :
l’employabilité des professionnels (CDI, CDD, CDDU, piges, artistes-auteurs, intermittents du spectacle, travailleurs saisonniers, sportifs…),
la capacité des entreprises à anticiper leurs besoins de compétences,
et la nécessité de concevoir des parcours de formation adaptés.
L’étude a pour objectif de mieux comprendre les besoins réels des entreprises et des salariés en Normandie, en s’appuyant sur une approche intersectorielle. Elle permet de :
établir une vision objective et précise de l’activité et de l’emploi,
identifier les impacts des transitions en cours sur les métiers,
recenser les besoins en formation et en montée en compétences,
explorer des pistes de mobilité professionnelle entre branches.
Les résultats de cette étude prospective ouvrent la voie à plusieurs actions prioritaires :
Favoriser les mobilités intersectorielles des métiers transverses
Les compétences en administration, communication, RH ou accueil sont présentes dans tous les secteurs. La polyvalence et les mobilités intersectorielles pourraient contribuer à répondre aux besoins en recrutement, notamment sur des postes à temps partiel.
Développer les compétences transverses stratégiques
Communication, gestion de projet, développement de mécénat… Ces compétences clés renforcent l’employabilité des professionnels et soutiennent l’activité des structures. Leur développement, via des formations mutualisées, faciliterait également les échanges et le partage de bonnes pratiques entre secteurs.
Initier les échanges intersectoriels autour des transitions
Des rencontres territoriales entre professionnels permettraient de croiser les expériences et d’encourager la mutualisation de solutions face aux défis numériques et écologiques.
Privilégier la diversification des activités
La co-création de services et d’expériences entre structures renforcerait leur dynamisme économique tout en répondant aux attentes des publics.
* Secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des télécommunications, du sport, du tourisme, des loisirs et du divertissement.

>>> Consultez l’étude prospective et sa synthèse sur l’emploi et les compétences en Normandie :
De la création à la tournée : comment se montent des concerts de variété française ?
Quelles sont les étapes de création du live, de l’écriture du spectacle jusqu’au premier lever de rideau et quels métiers interviennent dans ce processus de travail ?
Lors de cette aventure collective unique, une centaine de professionnels vont intervenir, apportant leur savoir-faire en travaillant côte à côte de longs mois.
C’est aussi le résultat de la collaboration du producteur, des diffuseurs, des lieux accueillants et des prestataires techniques.
Comment se monte un spectacle de la Comédie-Française ?
De la première lecture à la répétition générale (dite ici « couturière »), de la conception du décor aux derniers raccords costumes, un spectacle naît grâce à la collaboration étroite d’une multitude de métiers. Quels sont les rouages de cette fabrique du théâtre ?
Quelles sont les grandes étapes de création d’un spectacle à la Comédie-Française, et quels professionnels œuvrent dans l’ombre pour que le rideau puisse se lever ?
L’Observatoire des métiers de la culture et des médias à l’heure de l’IA, lancé par Audiens, l’Afdas et le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), publie sa première note de conjoncture à l’occasion du Festival de Cannes. Elle se penche sur un métier emblématique du secteur de l’animation : celui de storyboarder, et questionne les premiers effets de l’intelligence artificielle (IA) sur l’emploi et l’exercice de cette profession.
Un métier annoncé comme particulièrement exposé à l’IA
Dès le lancement de l’étude, le métier de storyboarder a été identifié comme l’un des plus sensibles à l’émergence d’outils d’intelligence artificielle générative, capables de produire des images ou d'assister dans la mise en scène visuelle. Mais les données d’emploi viennent tempérer ces hypothèses : aucun impact net, ni positif ni négatif, n’est à ce jour observable. Au contraire, les effectifs de storyboarders ont légèrement augmenté ces dernières années, y compris en 2024, malgré un contexte économique tendu dans le secteur de l’animation.
Un métier technique, mais avant tout créatif
Les nombreux entretiens menés dans le cadre de cette note de conjoncture, tant auprès de professionnels storyboarders que de studios d’animation, ont mis en lumière une réalité partagée : le storyboarder est bien plus qu’un technicien. Il ou elle est un acteur central dans la mise en scène d’un film ou d’un programme, en étroite collaboration avec le réalisateur. La dimension artistique et narrative du métier, les allers-retours créatifs constants, mais aussi la compréhension fine du rythme, des cadrages ou des intentions de jeu ne sauraient, à ce jour, être pleinement substitués par une IA.
>>> Lire aussi : Impacts de l'IA générative dans le journalisme audiovisuel
Vers une possible polarisation du secteur
Si l’impact de l’IA semble encore limité aujourd’hui, la note adopte également une approche prospective. Avec le perfectionnement des outils d’IA, le secteur de l’animation pourrait évoluer vers une polarisation :
Un nouvel observatoire pour mieux comprendre les mutations à venir
Ce travail s’inscrit dans une dynamique plus large : l’Observatoire des métiers de la culture et des médias à l’heure de l’IA a vocation à suivre l’impact de l’IA sur l’emploi et les métiers dans les filières du cinéma, de l’audiovisuel, des médias et du jeu vidéo. À terme, il pourrait s’élargir à d’autres secteurs, comme la musique.
>>> Retrouvez le communiqué de presse d’Audiens, l’Afdas et le CNC sur la création de l’Observatoire des métiers de la culture et des médias à l’heure de l’IA.
L’observatoire publiera chaque trimestre une note de conjoncture centrée sur une famille de métiers. La prochaine portera sur le métier de doubleur.
>>> Consultez la note de conjoncture sur le métier de storyboarder :
Etude pour le développement de la marque employeur dans le secteur de la presse d'information générale.
L’étude sur le développement de la marque employeur mandatée par l’Alliance de la presse d’information générale, avec l’appui technique de l’Afdas et réalisée par Paradoxe Conseils a permis de démontrer que les entreprises dans le secteur de la presse d’information générale s’approprient de plus en plus ce sujet.
En effet, 30% des entreprises ont déjà engagé des actions en la matière et 40% souhaitent s’y engager ; 68% des salariés souhaitent poursuivre leur carrière dans les entreprises de ce secteur si 73% recommandent de les rejoindre.
Quels résultats sur la marque employeur dans le secteur de la presse d’information générale ?
Face à ces constats, l’étude identifie 4 axes de progression correspondant à plusieurs recommandations.
>>> Consultez le rapport et la synthèse de l'étude pour le développement de la marque employeur dans le secteur la presse d’information générale.
Télécoms : quelles perspectives pour les métiers de la branche ?
Les transformations technologiques et numériques, l'intensification de la concurrence, la croissance des enjeux sociétaux et environnementaux entraînent des mutations des métiers, compétences et besoins en formation dans le secteur des télécommunications.
La revue documentaire des télécoms explore ces évolutions.
La montée en puissance des usages numériques s’est accompagnée du déploiement de la fibre optique, de la 5G, des Réseaux Locaux d’Équipements Connectés (RELEC) et des datacenters, entrainant une croissance stable des chiffres d’affaires des principaux opérateurs (+2 % par an depuis 2021), après une décennie de recul. Les revenus de la téléphonie mobile ont progressé de 4 % en 2022. La fibre suit cette tendance puisque 3 foyers sur 5 étaient raccordés en fibre optique en 2022.
La branche professionnelle compte près de 89 000 salariés, dont la moitié en Ile-de-France. 70 % de ces salariés, au niveau national, sont des ingénieurs et cadres. Pour l’ensemble des métiers, la répartition des effectifs par domaine indique que 48 % des salariés se trouvent dans le domaine technique contre 33% dans le domaine commercial et 19 % dans les fonctions “support”. La stabilité de l’emploi est notable : 98 % des salariés sont en CDI et 85 % travaillent depuis au moins quatre ans dans la même entreprise.
Le déploiement de la fibre optique s’accompagne du décommissionnement progressif du cuivre, exigeant une gestion des compétences pour le démantèlement et le recyclage des infrastructures. L’essor de la 5G, avec 11 % du parc de cartes SIM, nécessite de recruter et former des profils de plus en plus spécialisés, en particulier en ce qui concerne la gestion énergétique, la cybersécurité, l’urbanisation des infrastructures ou encore l’ingénierie des réseaux.
Les entreprises s’intéressent de plus en plus aux enjeux environnementaux. De ce fait, des compétences liées à l’écoconception, à l’économie circulaire ou à la gestion énergétique sont davantage requises. En complément des compétences techniques, les entreprises recherchent aussi des compétences managériales et associées à une culture du numérique responsable, accompagnées des « soft skills » (autonomie, adaptabilité, relation client).
Dans ce contexte, les métiers émergents sont ceux des techniciens datacenter, responsables Green IT, analystes climat, ou encore ambassadeurs du cuivre. Simultanément, la finalisation des grands chantiers appelle à la mise en place de passerelles vers ces métiers en forte demande ou vers des fonctions de maintenance.
>>> Pour aller plus loin, consultez l’étude sur les marchés émergents des infrastructures numériques à horizon 2030 et la nouvelle cartographie des métiers des infrastructures numériques
En consolidant l’ensemble des besoins en emplois, on observe un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 5% des besoins entre 2022 et 2030, soit la création de plus de 33 000 emplois dans les infrastructures numériques. Pour répondre à ces nouveaux besoins de recrutement, les entreprises mettent en œuvre des actions de promotion des télécoms et des métiers associés dont les cibles prioritaires sont les femmes et les jeunes.
La formation est elle aussi un levier stratégique. Elle a d’ailleurs déjà tendance à s’enrichir dans le domaine de la 5G. Reste à explorer les opportunités d’emploi et de développement des compétences et formations dans les domaines des datacenters, des réseaux locaux privés (par exemple, ceux des industries) ou des équipements connectés des réseaux territoriaux de transport, de stationnement ou encore de gestion de l’éclairage public.
Cette action s’inscrit dans le cadre de l’EDEC (Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences) intersectoriel Afdas. Il a été signé par le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, le ministère de la Culture, les 31 branches professionnelles des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des télécommunications, du sport, du tourisme, des loisirs et du divertissement et par l’Afdas, afin d’accompagner les branches professionnelles et répondre à leurs enjeux de maintien et de développement des compétences des entreprises et des salariés.

>>> Consultez la revue documentaire des télécoms
La Commission sociale du SNE et la Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi (CPNE) de l’édition, en partenariat avec l’AFDAS, ont réalisé début 2017 une mise à jour de la cartographie des métiers de l’édition et rédigé des fiches métiers.
La cartographie des métiers a pour objectifs :
Véritable outil d’information et d’orientation, la cartographie décrit les principales filières de l’édition (au nombre de 8), ainsi que les principaux métiers de chaque filière (35 fiches métiers au total) en précisant les missions et activités réalisées, les compétences requises, leurs contextes d’exercice et les parcours possibles pour exercer ces métiers.
Retrouvez les 35 fiches métiers classés par filière (Edition, artistique, fabrication, marketing, commercial/vente, communication/promotion, distribution et fonctions supports) et téléchargez la cartographie.
La CPNEF de l’audiovisuel, avec le soutien de l’Afdas, publie une étude afin de dresser un état des lieux des usages dans le secteur et évaluer les impacts réels et projetés des technologies d’IA, et particulièrement d’IA générative, sur l’emploi, l’organisation et les métiers du journalisme audiovisuel.
Réalisée par BearingPoint entre octobre 2024 et fin janvier 2025, elle répond à un double enjeu de compréhension des usages actuels des technologies d’IA générative, et de projection sur les impacts sur le secteur à court, moyen et long terme.
Les IA génératives se caractérisent par leur rythme d’évolution particulièrement rapide, rendant l’exercice d’évaluation et de projections des impacts sur les métiers et l’organisation difficile. Dans ce cadre, l’approche combine l’analyse de sources disponibles sur la période de l’étude (novembre 2024 – janvier 2025) et une analyse terrain, reposant sur la conduite de 26 entretiens auprès de professionnels du secteur.
État des lieux : utilisations et perceptions de l’IA/l’IA générative par les acteurs du secteur du journalisme audiovisuel
Quel regard portent les métiers sur ces technologies ? quelles motivations, stratégiques ou individuelles, les poussent à les intégrer dans les rédactions ? quelles craintes et quelles opportunités perçoivent-ils ?
Projections : impacts pressentis sur l’organisation des rédactions, sur l’emploi et le métier
Les impacts de l’IA générative dans le journalisme audiovisuel se traduisent à 3 niveaux : à l’échelle du marché, à l’échelle des organisations, à l’échelle du travailleur.
Quelles applications sur la chaine de production de l’information ? quelles initiatives et moyens de mise en œuvre dans les organisations ? quelle évaluation de ces usages à date par les organisations ?

Préconisations
Cette étude a permis de mettre en lumière des besoins d’accompagnement et des leviers d’action pour les professionnels du secteur, en matière d’évolution de l’emploi, d’organisation et de métiers dans les rédactions :
>>> Consultez le rapport et la synthèse de l'étude Métiers du journalisme audiovisuel et IA générative :
Pour cette deuxième édition de l'enquête annuelle des Besoins en métiers et compétences, plus de 4 400 entreprises ont participé, représentant 115 000 salariés (en dehors des effectifs intermittents).
Menée dans le cadre de l'EDEC intersectoriel et réalisée par Sauléa, voici les résultats de cette enquête pour les branches professionnelles de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des télécommunications, du sport, du tourisme, des loisirs et du divertissement.
Métiers recherchés, canaux de recrutements, compétences attendues :
51% des répondants ont des projets de recrutement pour la période d’octobre 2024 à septembre 2025
30% des projets de recrutement sont saisonniers
Les principaux motifs de recrutement
36% doivent servir à développer les activités existantes
31% des recrutements doivent permettre de remplacer des départs
24 % doivent permettre de faire face à un accroissement ponctuel de l’activité
Les types de contrats en fonction des projets
41% en Contrat à Durée Déterminée (CDD)
31% en Contrat à Durée Déterminée d'Usage (CDDU)
18% en Contrat à Durée Indéterminée (CDI)
7% en Contrat en apprentissage
3% au moyen d’autres types de contrats de travail
Les grands facteurs d’évolution des activités identifiés par les entreprises
57% Attentes des clients, publics et visiteurs
27% Restrictions sur les budgets des clients ou des financeurs
22% Rapport au travail des collaborateurs
Les difficultés de recrutement
Lorsque les recrutements sont considérés comme plutôt difficiles ou très difficiles...
22% des recruteurs déclarent que le nombre de candidatures reçues insuffisant
21% constatent que les profils des candidats ne correspondant pas au poste (expérience, formation, …)
11% des candidats ont des exigences salariales trop importantes

>>> Consultez les synthèses des résultats des Besoins en métiers et compétences 2024
>>> Consultez le rapport et la synthèse des Besoins en métiers et compétences 2024 :