La distribution de films et l’exploitation cinématographique sont confrontées à un changement de modèle économique, lié au développement des technologies numériques. Cette étude analyse l’évolution des métiers.
Les branches de la distribution de films et de l’exploitation cinématographique sont confrontées depuis quelques années à de nombreuses mutations. Si l'évolution majeure tient au développement des technologies numériques, et en particulier à la dématérialisation du support de projection, celle-ci ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. De manière plus subtile, ces deux secteurs professionnels font face à un changement de modèle économique, dans lequel la concurrence de nouveaux canaux de distribution (Internet et les diverses possibilités de téléchargement) et de visionnage (le « home cinéma ») rend obligatoire la réflexion autour du service rendu au client.
Le succès de certains films en 3D a fini de rendre impératif, même pour les plus réticents, l'équipement des salles en numérique, avec un plan de déploiement d'aides publiques pour les plus petites exploitations. Les relations économiques entre distributeurs et exploitants s'en trouvent profondément modifiées, et de nouveaux métiers, liés au déploiement de ces équipements et à la collecte des contributions dues par les distributeurs, apparaissent.
Au-delà de ces évolutions techniques, économiques, juridiques, commerciales etc. se pose, pour chacun des acteurs, la question du modèle de qualité de service qui garantira à la fois l'équilibre économique et la satisfaction de la clientèle, source de fidélisation.
Cette question ne rencontre pas de réponse univoque, et chaque entreprise la règle à sa manière. Pour certains, l'accent sera mis sur la diversification de l'offre, dans un cadre facile d'accès (la présence de parkings), et proposant une prestation dépassant le temps de la projection (espaces de jeux ou de restauration, vente de supports culturels…). Pour d'autres, l'avantage concurrentiel reposera sur l'originalité d'une programmation qui fera la part belle aux échanges avec les spectateurs, et parfois les équipes des films.
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